Le Cinéma CityClub a la joie
d’accueillir l’immense maître de la kora Ballaké Sissoko en solo. En
première partie, projection du film Frontières de la cinéaste burkinabée Apolline Traoré, portrait de trois femmes traversant l’Afrique de l’Ouest.
La
billetterie de cette soirée reviendra entièrement à la Fondation
Ibrahima Diop qui soutient l’activité agronome de femmes au Sénégal.
21h: Ballaké Sissoko (ML) en solo
Maître
de la kora et de l’improvisation, le Malien Ballaké Sissoko est né en
1968 à Bamako dans une famille de djéli, où l’on loue ou déclame en
musique les récits ancestraux de générations en générations. Ballaké
Sissoko a fait de sa harpe mandingue son centre de gravité, un refuge à
partir duquel se tissent ses relations avec le monde alentour, un mode
d’expression cristalline de sa grande générosité. Ses concerts en solo
sont des moments hors du temps, suspendus au fil subtil des émotions
transmises. Tout simplement magnifique.
Concert précédé à 19h du film Frontières d’Apolline Traoré
(Fiction,
Burkina Faso, France, 2017, 1h30, v.o. s-t fr., 16/16) – Adjara, Emma
et Sali se rendent à Lagos. Les trois femmes se rencontrent dans un bus
sur le trajet Bamako-Cotonou via Ouagadougou. Pendant leur traversée,
elles découvrent de beaux paysages de pays côtiers et sahéliens.
Néanmoins, le voyage est un parcours de combattantes. Elles affrontent
des coupeurs de routes, sont témoins de vols entre passagers, subissent
des pannes de voitures dans une chaleur étouffante au milieu de nulle
part. Leur plus grande crainte reste le franchissement des frontières où
elles sont exposées à la corruption, aux violences faites aux femmes et
au trafic. Pour s'en sortir, Adjara, Emma et Sali sont obligées de
prendre soin les unes des autres.
«Le film à thèse amorce ainsi
une heureuse sortie de route, pour devenir road movie! Ce qui
n'empêchera pas le mélange des genres et les degrés de gravité, dans les
épreuves que les voyageurs – mais surtout les voyageuses – de cette
contemporaine et africaine diligence vont traverser» (Positif).
«Frontières
est aussi l’occasion d’entrevoir une Afrique en mouvement, dont les
citoyennes entreprenantes, transportées par des autocars à air
conditionné (tous ne sont pas des épaves), armées de smartphones, se
heurtent de plus en plus violemment aux archaïsmes, corruption et
patriarcat en premier lieu» (Le Monde)
FONDATION IBRAHIM DIOP
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