17 janvier


Le P'tit CityClub

15h

Les Ours gloutons

DÈS 3 ANS

D’Alexandra Májová et Katerina Karhánková
Programme de courts-métrages, Animation, République tchèque, 2020, 40’, en français, 0/6 ans

Nico, tout menu, et Mika, bien en chair, ne ressemblent à aucun autre ours de leur espèce: alors que d’ordinaire les ours bruns ont tendance à être solitaires, ces deux-là sont inséparables! Ils vivent ensemble dans une confortable cabane au milieu de la forêt et partagent la même passion pour les bons petits plats. Ils sont d’ailleurs prêts à tout pour s’en procurer, quels qu’en soient les risques… Leurs plans sont parfois contrariés, mais Nico et Mika restent toujours positifs. Et chacune de leurs aventures se termine toujours bien!
Deux amis au tempérament et au physique différents, unis par la gourmandise! Réalisé en papier découpé, Les Ours gloutons rassemble six histoires pleines de gaieté, de gags et de rebondissements. Un programme charmant sur l’amitié, la solidarité et la bienveillance. On les aime, ces deux ours!
SÉANCE RELAX
Mercredi 17 janvier à 15h
Les séances «Relax» offrent un cadre bienveillant et rassurant aux familles avec un enfant en situation de handicap: ouvertes à toutes et à tous, encadrées par des personnes compétentes, elles donnent la possibilité aux enfants de s'exprimer, d’entrer et de sortir de la salle à tout moment, de se manifester, avec un respect pour chacun et chacune.

Dossiers

LE P'TIT CITYCLUB
> Le programme de janvier à mai 2024

INFOS PRATIQUES
Portes: 30 minutes avant le début des projections
Tarifs: CHF 10.- par entrée / 5.- par enfant dès le deuxième enfant


Rencontre cinéma

20h

Rencontre: Mon pire ennemi de Mehran Tamadon

Après Bassidji et Iranien, où il entrait en dialogue avec des partisans du régime iranien, Mehran Tamadon aborde dans son nouveau film la violence des interrogatoires et des détentions en Iran, mettant en exergue la répression exercée par l’État sur sa population. En créant un dispositif original – jouer et filmer un interrogatoire pour espérer confronter les autorités à leurs pratiques –, il réalise un documentaire-essai singulier qui soulève de nombreuses questions, tant politiques qu'éthiques et cinématographiques. Il s’entoure notamment de la comédienne Zar Amir Ebrahimi, lauréate du prix d’interprétation à Cannes en 2022 grâce à son rôle dans Les Nuits de Mashhad d’Ali Abbasi, qui, sous  les traits d’une interrogatrice, questionne le cinéaste et le confronte à ses limites… Un film puissant et courageux, sélectionné à la dernière Berlinale, proposé lors d’une séance spéciale en présence du cinéaste et de Zar Amir Ebrahimi.
mon pire ennemi de Mehran Tamadon
(Documentaire, Suisse, France, 2023, 1h22, v.o. s-t fr., 16/16) – Mojtaba, Hamzeh et Zar et d’autres ont subi des interrogatoires idéologiques en Iran, à différentes périodes de leur vie. Le réalisateur leur demande de l’interroger, lui, tel que pourrait le faire un agent de la République islamique. Il aimerait que le vrai tortionnaire en Iran se voit à travers le film comme dans un miroir. L’expérience violente de se mettre réellement dans la tête du bourreau les confronte à ce qu’ils sont prêts à faire et aux limites du projet lui-même.

Mehran Tamadon à propos de son film
Je demande à des Iraniens réfugiés politiques en France de m’interroger devant la caméra, comme le ferait un agent du régime iranien. Mon désir initial était d’emporter cet enregistrement en Iran pour le montrer à un interrogateur du régime et le confronter à sa violence. Sa conscience pourrait-elle se réveiller?
Ce qui est constant chez moi, c'est ma volonté de créer du lien et d’entrer en relation. Étant maintenant loin de l’Iran, mon principal moyen de dialoguer avec eux, les interrogateurs et les tortionnaires du régime iranien, est de faire des films, dans lesquels je les fais exister, et de les leur adresser pour qu'ils s’y reconnaissent. Mon objectif est donc que ce film soit vu par eux. Comment cela pourrait les affecter? Je ne sais pas. Il est possible que rien ne bouge chez eux. Je ne suis pas dans leur tête, je ne suis que dans la mienne qui me dit sans cesse que l'autre, quel qu'il soit, a forcément, comme toi, une conscience, qu’il est lui aussi traversé par des sentiments contradictoires. Lui aussi, comme toi, a une forme de lâcheté, de fourberie, de perversités. Et si tu arrives à mettre le doigt sur ta propre complexité, tu lui offres aussi la possibilité de découvrir la sienne. Ceci est mon regard, je sais que peu de gens le partagent. Même ceux que je filme n'y croient pas. Mes films ne sont pas là pour démontrer mes idées mais plutôt pour soulever des questions et mettre en exergue les différents paradoxes. Chaque spectateur et spectatrice, chaque personnage s’approprie mes idées à sa manière et s'il est en désaccord avec moi, cela me convient parfaitement. Je ne cherche pas à avoir raison, ni dans mes films, ni lorsque je débats. Je suis ravi d'être contredit, ébranlé dans mes films par mes personnages. Je dirais qu'avec mes films, ce que je réussis le mieux, c'est provoquer des remises en question.
Mon pire ennemi provoque une situation qui soulève des questions à la fois cinématographiques et éthiques. Est-ce malsain de proposer ce jeu de rôle à un réfugié politique? Quels sont les enjeux pour lui et pour moi? Quel est le contrat avec le public? Est-ce possible de faire bouger un système de l’intérieur?

Bio cinéaste
Après des études d’architecture à Paris, Mehran Tamadon décide de se consacrer à la réalisation.
Il réalise son premier moyen-métrage documentaire, Behesht Zahra, mères de martyrs en 2004, puis Bassidji en 2010, où il filme ses premières tentatives de dialogue avec les défenseurs du régime iranien. Il poursuit cette démarche avec Iranien, où il convainc des partisans du régime de vivre en cohabitation avec lui. Ses nouveaux films, Mon pire ennemi et Là où Dieu n’est pas, présentés à la Berlinale en 2023, abordent la violence des interrogatoires et des détentions en Iran.


Bio Zar Amir Ebrahimi
Installée en France depuis 2008, Zar Amir Ebrahimi est une actrice franco-iranienne, remarquée notamment dans Les Nuits de Mashhad (Holy Spider) d’Ali Abbasi, Les Survivants de Guillaume Renusson et Seven Winters In Tehran de Steffi Niederzoll.
Zar Amir Ebrahimi grandit à Téhéran et s’intéresse rapidement au théâtre. Diplômée de l'Université Azad de Téhéran, avec une spécialisation en art dramatique, elle se produit sur les planches et joue des rôles dans des téléfilms et des séries. Elle réalise également le court-métrage Khat, produit par la Iranian Youth Society.
Elle se fait notamment remarquer avec des sitcoms comme Komakam Kon (2004), Help Me (2004) et Nargess (2006), ainsi que dans le film Waiting de Mohammed Nourizad (2000). Elle apparaît également dans d'autres films iraniens tels que Journey to Hidalou de Mojtaba Raei (2006) et Shirin d'Abbas Kiarostami (2008).
En 2008, elle s'installe à Paris, où elle réalise et produit des films documentaires et poursuit sa carrière d'actrice, à la fois au théâtre et au cinéma. Elle prête notamment sa voix au film d’animation Téhéran Tabou de Ali Soozandeh (2017) et joue dans Bride Price vs Democracy de Reza Rahimi (2016), qui lui vaut le Prix de la meilleure actrice au festival de Nice. Elle tourne ensuite notamment dans Les Nuits de Mashhad (Holy Spider) d’Ali Abbasi (2022), où elle interprète une journaliste à la recherche de Spider Killer, serial killer qui étranglait des prostituées en Iran entre 2000 et 2001. Sa performance est remarquée et elle reçoit le Prix de la meilleure interprétation féminine au Festival de Cannes, au Cine Europeo de Sevilla et à la London Film Week.
Elle joue également dans Les Survivants de Guillaume Renusson (2022), où elle incarne une femme afghane qui tente de franchir illégalement la frontière française. Elle vient également de tourner dans Shayda de Noora Niasari (2023), présenté en première mondiale à Sundance, et prend part aux films Seven Winters In Tehran de Steffi Niederzoll (2023) et Mon pire ennemi de Mehran Tamadon (2023), deux longs-métrages documentaires présentés à la Berlinale en 2023.
Grâce à ses films et en portant une voix courageuse pour faire évoluer la place des femmes dans la société iranienne, Zar a récemment figuré parmi les 100 personnalités de la prestigieuse «BBC 100 Women 2022», qui met à l'honneur des femmes inspirantes et influentes du monde entier.

INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection suivie d'une discussion: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)

juillet 2024      
LMMJVSD
1 2 3 4 5 6 7
8 9 10 11 12 13 14
15 16 17 18 19 20 21
22 23 24 25 26 27 28
29 30 31
À lʼaffiche Films du mois Événements Le P'tit CityClub Ciné-seniors Billetterie Le bar LʼAssociation Location Soutiens Presse Lʼéquipe Infos pratiques Archives Home


Sʼinscrire aux newsletters





calendrier