27 avril


Projection spéciale

18h

Grève féministe: Cascadeuses d'Elena Avdija

Comment les films peuvent-ils devenir des outils de médiation sur le sujet des violences sexistes, notamment auprès d’un public jeune? En pleine préparation de la grève féministe 2023, le groupe Chailly du collectif de la Grève féministe vaudoise organise une série d’évènements jusqu’au 14 juin. À cette occasion, le Cinéma CityClub projette le film Cascadeuses d'Elena Avdija. Prix de l'Œil d'or de la compétition Focus du dernier festival de Zurich, le premier long-métrage de la cinéaste suisse brosse le portrait de trois femmes cascadeuses, tournant la caméra vers ces figures de l’ombre qui jouent à être frappées, tuées ou violées pour les besoins d’un scénario. À l'issue de la projection, le collectif proposera une discussion sur la manière dont les représentations liées aux violences sexistes sur les écrans infusent dans les manières d’être et de vivre et normalisent notre rapport à ces dernières. Projection et discussion en présence de militant·e·s de la grève féministe ainsi que de la réalisatrice.

Cascadeuses d'Elena Avdija
(Doc., Suisse, France, 1h25, en français, allemand et anglais avec s-t fr.) – Virginie, Petra et Estelle sont des cascadeuses. Elles se font renverser par des voitures ou frapper par des maris violents et des gangsters, souvent à plusieurs reprises. Et à chaque fois, elles se remettent sur pied, prêtes à tourner la scène autant de fois que nécessaire. La liberté, la gloire ou la recherche du pouvoir alimentent le désir de ces femmes de pousser leur corps jusqu’à ses limites. Mais quelle violence leur corps et leur esprit sont-ils capables d’endurer?
En s’éloignant du plateau pour entrer dans la vie privée de ces trois protagonistes, Cascadeuses dédramatise le spectaculaire pour devenir un film d’action de l’intime.
«Alors que leurs pendants masculins jouent les bourreaux ou les héros, les rôles endossés par les cascadeuses restent souvent des rôles de femmes opprimées, battues et maltraitées. Pourtant, elles doivent aussi suivre un entraînement difficile jour après jour pour pouvoir exécuter ces scènes éprouvantes pour le corps. Dans son premier film, la réalisatrice Elena Avdija nous offre l’aperçu d’un business palpitant mais brutal où les actrices restent souvent dans l’ombre.» (Zurich Film Festival)
«Dépassant le sensationnalisme de son sujet, la réalisatrice choisit de mettre l'accent sur le quotidien de ses protagonistes qui révèlent pudiquement leurs bleus tout en cachant les nombreux autres qui restent invisibles, qui partagent leurs secrets, leur besoin de reconnaissance, leurs espoirs... Un portrait touchant et authentique.» (Cineuropa)

Elena Avdija à propos du film
J’ai toujours eu un intérêt pour les questions de genre, déjà bien avant ce projet, mélangé à une fascination pour les coulisses du cinéma.
Avec ma collègue de l’époque, Jeanne Lorrain, on regardait des cascades au cinéma et on s’est demandé quelle était la réalité de ce métier, qui avait l’air d’être surtout masculin. On ne connaissait personne qui l’exerçait mais on a rapidement été mises sur la piste de Virginie Arnaud, qui est LA cascadeuse française et qui nous a raconté son histoire. Cependant, le film n’est pas juste un portrait d'un métier. Il y a un enjeu de genre au-delà de la représentativité professionnelle: la représentation des femmes à l’écran. Virginie était consciente de doubler beaucoup des comédiennes victimes de violence. On parle beaucoup de la parole des femmes dans le cinéma, de la manière dont elle est distribuée, avec le test de Bechdel par exemple. Mais comment la violence est distribuée? Cette question, on n'a que peu l’habitude de la considérer. C’est ce qu’explore le film.

Soutien
Séance organisée avec le soutien de la Ville de Lausanne
INFOS PRATIQUES
Portes: 17h30, Projection suivie d'une discussion: 18h
Tarif unique: 8.- par entrée

films du mois

20h30

L'Envol

De Pietro Marcello
Fiction, France, Italie, Allemagne, 2022, 1h40, en français, 16/16

Dans le Nord de la France, Juliette grandit seule avec son père, Raphaël, un soldat rescapé de la Première Guerre mondiale. Un été, la jeune fille solitaire, passionnée par le chant et la musique, fait la rencontre d’une magicienne qui lui promet que des voiles écarlates viendront un jour l’emmener loin de son village. Juliette ne cessera jamais de croire en la prophétie.
En adaptant librement Les Voiles écarlates de l’écrivain soviétique Alexandre Grin, le cinéaste italien Pietro Marcello (La Bocca del Lupo, Martin Eden, tous deux projetés au CityClub) raconte sous la forme d’un conte musical l'émancipation d'une femme sur vingt ans, entre 1919 et 1939, une époque de rêves et de grandes inventions. Sélectionné à la Quinzaine des Cinéastes de Cannes, L’Envol nous parle de résilience avec beaucoup d’espoir et de poésie. Au casting, la nouvelle venue Juliette Jouan est remarquable et admirablement entourée de Raphaël Thiéry, Louis Garrel et Noémie Lvovsky.
«Romanesque, doux, délicat, toujours au bord du réel tranchant et du fantastique qui élève, cet Envol généreux et imprévisible, a une beauté indescriptible, quelque part entre le passé et le présent, le rêve et la réalité. Ça doit être ça, la magie du cinéma.» (Cinéma Teaser)
«Film hors des sentiers battus, L’Envol nous sort progressivement de la boue (des tranchées, de la campagne) pour nous entraîner dans les hauteurs magiques, les ors du ciel, de la beauté, de l’art et de l’innocence. Magique.» (Les Inrockuptibles)
«Pietro Marcello réussit un mélange gracieux de Jacques Demy et Julien Duvivier, ni passéiste ni anachronique.» (Le Figaro)
Pietro Marcello à propos du film: «Je n’avais prévu d’adapter Les Voiles écarlates. C’est mon producteur, Charles Gillibert, et son collaborateur Romain Blondeau qui, entre autres choses, m’en ont suggéré la lecture. Alexandre Grin est un auteur d’aventures, il est né à la fin du XIXe siècle. Il a adhéré au socialisme révolutionnaire et a entamé sa carrière littéraire après la révolution de 1905. Il a été arrêté plusieurs fois à cause de son activité politique. Ses ouvrages les plus importants ont été publiés après la révolution d’octobre. Mais, en dépit de leur succès, le ton antimilitariste et romantique de ses livres ne convenait pas à la nouvelle époque et les éditeurs ont cessé de le publier. Il est mort pauvre, en paria. Ce qui m’intéresse en premier lieu dans le roman, c’est le rapport entre le père et la fille. La mère meurt, c’est au père de s’occuper de l’enfant. Le lien qui se crée entre eux me passionnait.»

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