28 avril


Ciné-seniors

14h30

Ailleurs si j'y suis

De François Pirot
Fiction, Suisse, Belgique, Luxembourg, 2022, 1h43, en français, 16/16

Alors que sa famille et son métier le mettent sous pression, Mathieu, sur un coup de tête, s’enfonce dans la forêt devant chez lui. Et il y reste. Face à cette démonstration de liberté, ses proches s’interrogent… Sur lui, sur eux-mêmes, sur le sens de leur vie… Et s’il avait raison?
Une comédie ironique sur notre société contemporaine, avec Jérémie Renier, Jean-Luc Bideau, Suzanne Clément, Samir Guesmi et Jackie Berroyer.
«Je voulais écrire une série de personnages qui n’arrivent pas à accepter ce qu’ils sont ou ce qu’ils sont en train de devenir. Leur insatisfaction est à l’image de celle, plus large, de la société dont ils font partie. Une société privilégiée, mais qui peine à se réinventer, à se construire des idéaux ou des croyances afin d’aborder l’avenir avec un minimum d’enthousiasme.» (François Pirot)

Ciné-seniors
Un à deux vendredis après-midi par mois, une séance spéciale, ouverte à toutes et à tous, organisée pour les seniors avec Pro Senectute Vaud.
INFOS PRATIQUES
Portes: 14h, Projection: 14h30
Tarif des séances Ciné-seniors: 10.-
Séance ouverte à toutes et à tous


films du mois

19h

Les Années Super 8

D'Annie Ernaux et David Ernaux-Briot
Documentaire, France, 2022, 1h03, en français, 16/16

Au départ, il y a des images filmées au sein de la famille avec une caméra Super 8: les réunions de Noël, les voyages, les vacances estivales, les chahuts enfantins. Ces petites séquences muettes, tournées pour la plupart par l’ex-mari d’Annie Ernaux entre 1972 et 1981, se trouvent ici montées et commentées par l’écrivaine. Dans son observation des images, Annie Ernaux revisite un temps personnel et lointain. Elle décrit avec finesse une époque révolue et nous parle de classe sociale, de la condition des femmes, et de son premier roman Les Armoires vides.
«En revoyant nos films super huit pris entre 1972 et 1981, il m’est apparu que ceux-ci constituaient non seulement une archive familiale mais aussi un témoignage sur les goûts, les loisirs, le style de vie et les aspirations d’une classe sociale, au cours de la décennie qui suit 1968. Ces images muettes, j’ai eu envie de les intégrer dans un récit au croisement de l’histoire, du social et aussi de l’intime, en utilisant mon journal personnel de ces années-là.» (Annie Ernaux)
Les Années Super 8, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs en 2022, révèle une époque, souligne les évolutions sociétales, mêle l'intime et le collectif. Un documentaire émouvant et saisissant.
«C’est aussi cela que raconte le film, sans nostalgie, malgré le grain du Super 8 et la beauté des couleurs saturées, comme si le roman Les Années prenait vie devant nos yeux: une femme dans une époque et comment, derrières les apparences, le canapé neuf, les séjours à la mer et les fêtes d’anniversaire, se joue une autre vie, sa vie intérieure.» (Elle)
«Portée par un texte remarquable, la voix d'Annie Ernaux transforme de banales archives familiales en une œuvre documentaire puissante et universelle.» (Les Fiches du cinéma)
«Comme dans Les Années, son chef-d’œuvre, mais avec des images, Annie Ernaux se raconte et raconte une époque dans toute sa complexité historique et sociale.» (Les Echos)


RENCONTRE
Mardi 28 mars à 20h en présence d'Annie Ernaux et de David Ernaux-Briot I Complet

SENIORS
Aussi projeté le vendredi 14 avril à 14h30 dans le cadre des séances Ciné-seniors (séance ouverte à toutes et à tous)
> Toutes les informations
PODCAST: LES CONVERSATIONS DU CITYCLUB
Annie Ernaux et son fils David Ernaux Briot sont venus présenter leur film en mars dernier au public puilléran. À cette occasion, Anne Delseth et Julie Henoch, les deux programmatrices du CityClub, se sont entretenues avec l'écrivaine française. Un premier podcast à écouter sur Spotify:


films du mois

20h30

Joyland

De Saim Sadiq
Fiction, Pakistan, États-Unis, 2022, 2h06, v.o. s-t fr., 16/16

Haider est le plus jeune fils d’une famille pakistanaise traditionnelle. Il habite à Lahore avec son épouse, Mumtaz, et la famille de son frère au grand complet. Chacun vit sous le regard des autres et Haider est prié de devenir père et trouver un emploi. Il accepte alors un petit boulot dans un cabaret et tombe sous le charme de la magnétique Biba, une danseuse transgenre. Haider se retrouve écartelé entre les injonctions sociales qui pèsent sur lui et l’irrésistible appel de la liberté, tandis que Mumtaz cherche également son propre chemin…
Pour son premier long-métrage, Saim Sadiq crée une saga familiale pour mieux observer comment les normes restreignent, puis asphyxient, les individus. Prix du meilleur film international aux Spirit Awards, cérémonie récompensant le cinéma indépendant, et lauréat du Prix du Jury Un Certain Regard à Cannes, Joyland est à la fois d’une extrême délicatesse et absolument bouleversant.
Le réalisateur à propos de son film: «Je vis avec l’histoire de Joyland depuis très longtemps. Aujourd’hui, quand je repense au passé, je me rends compte que mon esprit de jeune adulte a accueilli avec beaucoup d’émotion ce récit, totalement fictif mais autobiographique, comme un cadeau. C’est devenu le moyen de questionner mon propre statut de jeune homme qui n’a jamais été suffisamment viril pour vivre dans une société patriarcale. En grandissant, j’ai découvert les personnages de Joyland qui grandissaient avec moi, comme les quelques amis, adolescents, qui traînent longtemps ensemble après la fin de l’école. En affrontant les notions de désir, de tradition, de masculinité, de famille et de liberté, ces combats sont devenus leurs combats. Quand je me mettais trop en colère, ils m’apprenaient à avoir de l’empathie. Quand ils étaient trop désabusés, je faisais une blague ou je les emmenais dans un parc d’attraction. En fin de compte, leur catharsis est devenue la mienne. Joyland s’attache à "déromantiser" un récit initiatique et se présente comme un hommage à toutes les femmes, à tous les hommes, et à tous les transgenres qui paient de leur vie le poids du patriarcat. Le film célèbre aussi le désir qui tisse des liens inattendus et l’amour qui les immortalise. En fin de compte, c’est surtout un message d’amour adressé à ma patrie»
«Joyland est un long-métrage hors catégorie, unique, original, une pure merveille bouleversante qui raconte une love story enflammée en dénonçant les travers sociaux et religieux de son pays.» (Le Parisien)
«La force de Saim Sadiq est de parvenir à sonder les zones frontières, entre le féminin et le masculin, le jour et la nuit, la liberté et la contrainte, le dit et le tu, avec nuance et délicatesse. Le suivre est une expérience troublante et hypnotisante.» (Bande à part)
«À défaut de l’engloutir, l’amour unissant Biba et Haider provoquera au sein de la famille une implosion qui rebattra les cartes et conduira chacun à se redéfinir. De cet effondrement, on ne sentira rien venir, hypnotisés par la magie d’un film qui, à l’éclat du bruit et de la lumière, préfère le bruissement et le scintillement des nuits.» (Le Monde)

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