14 septembre
films du mois
16h30
Excursion
De Una Gunjak
Fiction, Bosnie-Herzégovine/Croatie/Norvège/Serbie, 2023, 1h33, v.o. s-t fr., 16/16
À Sarajevo, Iman, une adolescente en quête de reconnaissance, affirme au cours d’une partie d’action ou vérité entre collégiens avoir fait l’amour pour la première fois. Prisonnière de son propre mensonge, elle invente une grossesse et devient le centre d’une controverse qui échappe à tout contrôle…
La cinéaste Una Gunjak s'inspire librement, pour narrer l'histoire d'Iman, d'un fait divers survenu il y a quelques années en Bosnie-Herzégovine: un groupe de sept filles de 13 ans qui seraient toutes tombées enceintes lors d’un voyage scolaire. De cette affaire très médiatisée, qui suscita indignation et incrédulité, elle en tire une histoire originale, explorant les normes sociales et le poids des traditions. Un premier film notamment remarqué l'année dernière au festival de Locarno.
«En tant que femme d’une trentaine d’années qui commence à peine à démêler les nœuds de sa propre éducation sexuelle, en tant que femme bosnienne qui observe sa société et surtout sa jeunesse aujourd’hui, et enfin, tout simplement en tant que féministe, j’ai ressenti le besoin impérieux de faire ce film.» (Uni Gunjak)
«Esthétiquement poétique, courageux et plein d’audace, Excursion est un film à la fois émouvant et virulent, une évocation des émois de l’adolescence vus par le prisme d’une jeune femme qui n’entend pas respecter les règles dictées par la société hétéropatriarcale dans laquelle elle évolue…» (Cineuropa)
«Dans son coup d’essai, la cinéaste bosniaque Una Gunjak suit à la trace une très jeune fille qui prétend être enceinte pour impressionner ses copines. Cette fiction étonnante sur la féminité, l’adolescence et le désir d’intégration révèle le talent d’une réalisatrice à surveiller de près.» (Marianne)
«Le vertige de ce premier film s’ancre dans un monde où regard d’autrui et religion font loi.» (L'Obs)
films du mois
18h30
City of Wind
De Lkhagvadulam Purev-Ochir
Fiction, Mongolie/France/Portugal/Pays-Bas/Allemagne, 2023, 1h43, v.o. s-t fr., 12/14
Zé, 17 ans, vit à Oulan-Bator dans un quartier de yourtes et de baraques au pied des montagnes. Élève prometteur au lycée, Zé est aussi chaman: communiant avec l’esprit de ses ancêtres, il prodigue des conseils aux membres de sa communauté qui le consultent. Lorsqu’il rencontre Maralaa, jeune femme déterminée qui doute du chamanisme, Zé découvre l’amour et ses pouvoirs vacillent…
Avec beaucoup de sensibilité, la cinéaste Lkhagvadulam Purev-Ochir brosse le portrait d'un jeune homme mongol, tiraillé, à l'image de la génération à laquelle il appartient, entre traditions, modernité et quête d’avenir. Un film envoûtant, présenté à Venise en 2023 (Prix d'interprétation pour le jeune et charismatique comédien Tergel Bold-Erdene).
«Un jeune chaman aussi peut rencontrer une fille, en tomber amoureux, devenir un peu bê-bête et ne plus penser qu’à ça. La grande qualité de ce premier film récompensé à Venise réside dans le renversement des valeurs qu’il opère entre le chamanisme et un premier amour.» (Premiere)
«Film de rencontre et de tissage plutôt que d’opposition, City of Wind trouve dans ses images un naturalisme empreint d’une spiritualité intensément magnétique.» (Les Inrockuptibles)
«Ce premier film est aussi une élégie à la vie et à ses renoncements…» (Bande à part)
films du mois
20h30
Ma Vie ma gueule
De Sophie Fillières
Fiction, France, 2024, 1h39, en français, 16/16
Barberie Bichette, qu'on appelle à son grand dam Barbie, a peut-être été belle, peut-être été aimée, peut-être été une bonne mère pour ses enfants, une collègue fiable, une grande amoureuse, oui peut-être… Aujourd'hui, c'est noir, c'est violent, c'est absurde et ça la terrifie: elle a 55 ans (autant dire 60 et bientôt plus!). C'était fatal mais comment faire avec soi-même, avec la mort, avec la vie en somme…
Ultime et très beau film de la cinéaste française (Gentille, Un chat un chat, Arrête ou je continue, La Belle et la Belle), Ma Vie ma gueule est une comédie existentielle menée tambour battant sur la crise de la cinquantaine d'une femme en quête d’un équilibre. Une œuvre drôle et émouvante, magnifiquement portée par Agnès Jaoui.
«Une œuvre fantasque à la mélancolie loufoque.» (Le Monde)
«Un élan vital qui touche au cœur.» (Télérama)
«Une comédie existentielle irrésistiblement drôle.» (Trois Couleurs)
«Un miracle de poésie.» (Les Inrockuptibles)
«De l’esprit, de la justesse, un charme rare.» (Femme Actuelle)
