septembre   


Film et concert

Harba / Évasion avec El Mizan

Concert vernissage du 1er album du groupe El Mizan, précédé de la projection du film Des moutons et des hommes de Karim Sayad, en sa présence

Après la pause estivale, le Cinéma CityClub ouvre une nouvelle saison avec une soirée qui réunit l’essence même de nos activités: la projection d’un film en présence du réalisateur, suivie d’un concert-vernissage d’un groupe venu en résidence musicale entre nos murs. Deux propositions qui créent des ponts pour mieux penser et fêter la richesse des cultures maghrébines.

21h: El Mizan en concert
En darija nord-africain, El Mizan signifie «le groove», «l’équilibre», cette chose qui balance. Le groupe réunit Anouar Kaddour Chérif (mandole, voix), arrivé d’Algérie avec son grand bagage andalou, le chanteur multi-instrumentiste helvético-marocain Sami Grar, le guitariste genevois Romain Luder, le clarinettiste Damien Converset et, avec lui, son répertoire de musiques folkloriques indiennes et balkaniques, ainsi que le batteur égyptien vivant à Paris Samuel Boutros et ses puissantes polyrythmies. De ce grand brassage culturel exulte un rock maghrébin ponctué de balades élégantes, d’hymnes à la liberté et aux rêves, de sonorités jazz ou chââbi. Sur scène, ils savent communiquer un enthousiasme et une fièvre qui dépassent les frontières, entre joie et mélancolie – des caractéristiques que l’on retrouve sur leur premier album Harba («évasion») qu’ils viennent vernir au CityClub pour notre plus grand plaisir!

Précédé à 19h du film Des moutons et des hommes de Karim Sayad, en sa présence
(Doc., Suisse, France, Qatar, 2016, 1h18, v.o. s-t fr., 16/16) – Alger, Bab el Oued, 2016. Habib, 16 ans, rêve de devenir vétérinaire. Mais alors qu’il a arrêté l’école, il décide d’entraîner un bélier nommé El Bouq, espérant en faire un champion de combat de moutons. Samir, 42 ans, n’a lui plus d’autres rêves que celui de survivre aux difficultés de son quotidien en vendant des moutons pour gagner un peu d’argent. Alors que l’Aïd approche, une occasion unique s’offre à Samir d’augmenter ses bénéfices. Mais pour Habib, c’est une autre histoire. El Bouq deviendra-t-il un champion? Ou sera-t-il destiné à une fin plus tragique?
«La curiosité et la tendresse du regard du cinéaste et son intimité avec son sujet nous placent d’emblée sur un pied d’égalité avec les protagonistes. Le public en ressort enrichi d’une expérience inédite» (mention du Jury des Journées de Soleure, qui a décerné à Des moutons et des hommes le Prix du meilleur film en 2018).
«L’histoire de l’Algérie est faite de sacrifices et de violences. L’Algérie s’est libérée de plus d’un siècle de colonisation au prix de centaines de milliers de victimes. Elle a vécu la dictature jusqu’aux premières élections libres du pays, annulées par l’armée, qui plongèrent le pays dans dix années de guerre civile. Les stigmates de cette histoire ont durablement affecté un pays gouverné par une classe politique autoritaire, vieillissante et corrompue n’offrant aucune perspective à la majorité de sa population. Des moutons et des hommes pose un regard sur ces hommes sacrifiés et place un miroir entre les violences infligées aux moutons et celles vécues par leurs maîtres au quotidien.» (Karim Sayad)

LIEN
> Spotify de El Mizan
INFOS PRATIQUES
Portes: 18h30, Film: 19h, Concert: 21h
Tarifs: 25.- (plein) / 20.- (membres, avs, ai, ac, ri, carteculture)
Petite restauration sur place

films du mois

Becoming Giulia

De Laura Kaehr
Doc., Suisse, 2022, 1h43, v.o. s-t fr., 8/12 ans

Giulia Tonelli, danseuse étoile à l’Opéra de Zurich, arrive au bout de son congé de maternité. À peine quatre mois après la naissance de son fils Jacopo, elle veut tenir le rôle principal dans la prochaine production de l'Opéra. Elle se lance à corps perdu dans son retour – une tâche ardue dans un monde où l’on ne vit que pour la scène. Giulia doit se battre pour retrouver sa place mais aussi pour maintenir un équilibre entre le milieu compétitif et exigeant de la danse et sa nouvelle vie de famille…

La scénariste, réalisatrice, chorégraphe de films et ancienne danseuse classique professionnelle Laura Kaehr offre un regard unique sur une artiste au sommet de son art, ainsi qu’un portrait sensible de la maternité. Grâce à des images panoramiques impressionnantes et en plaçant régulièrement sa caméra dans les salles de répétition, Laura Kaehr, déjà autrice d'un court film de danse expérimental (New World, 2018) fait découvrir la beauté du ballet, et l'immense travail qui lui est inhérent. Becoming Giulia a remporté le Prix du public au festival du film de Zurich et a été sélectionné aux Journées de Soleure.

RENCONTRE
En présence de la cinéaste le mardi 5 septembre à 20h
> Toutes les informations


films du mois

Le Ciel rouge

De Christian Petzold
Fiction, Allemagne, 2023, 1h43, v.o. s-t fr., 12/12

Une petite maison de vacances au bord de la mer Baltique. Les journées sont chaudes et il n'a pas plu depuis des semaines. Quatre jeunes gens se réunissent: un écrivain, un photographe, un maître-nageur et une vendeuse de glace. Alors que les forêts desséchées qui les entourent s'enflamment, ils partagent des moments de bonheur, d'humour, de luxure et d’amour, mais aussi de jalousie et de rancœur.

Le cinéaste allemand Christian Petzold, régulièrement récompensé à la Berlinale, a cette année décroché l’Ours d’argent avec Le Ciel rouge. Après avoir exploré l’eau dans Ondine, il s’attaque ici au feu. Un feu qui dévore tout, des paysages caniculaires d’un été à l’heure du réchauffement climatique aux sentiments des protagonistes. La talentueuse Paula Beer est particulièrement remarquable dans ce film aux accents rohmériens qui rebat sans cesse les cartes de son propre récit.
«Le Ciel Rouge réussit à s’emparer des tragédies contemporaines, en allant chercher les outils du cinéma pour les sublimer. Dans son dixième long-métrage, Christian Petzold réussit à réinventer son langage avec grâce et légèreté» (Le Monde)


Christian Petzold à propos de son film
«Le film s'inspire de ce qui est un véritable genre dans de nombreux pays, à savoir le film d'été: des jeunes gens qui s’en vont passer l'été ensemble quelque part.
Dans le cinéma américain, cela donne souvent des films d'horreur: une région inconnue, un raccourci, une maison dans les bois, et l‘horreur commence. Dans le cinéma français, les films d'été avec des jeunes sont souvent des sortes d'"éducations sentimentales": on est à la plage, les classes se mélangent, les gens passent à l'âge adulte. Et comme les Allemands aiment rêver, j‘ai voulu que ce film d'été commence dans la tradition des rêves romantiques allemands: la forêt, le demi-sommeil, la musique, deux jeunes hommes qui roulent en voiture et se perdent. Ils sont à la dérive. Avec ce début, rien n‘est encore posé, si ce n'est cette chose-là: c'est du cinéma.»


Journée du cinéma
«Dimanche 3 septembre à 16h30: 5.- la place


films du mois

Les Algues vertes

De Pierre Jolivet
Fiction, France, Belgique, 2023, 1h50, en français, 16/16

À la suite de la mort suspecte de trois hommes et de quarante animaux, Inès Léraud, jeune journaliste, s’installe en Bretagne pour enquêter sur le phénomène des algues vertes. À travers ses rencontres, elle découvre la fabrique du silence qui entoure ce désastre écologique et social… Face aux pressions, parviendra-t-elle à faire triompher la vérité?

Adapté de la bande dessinée documentaire Algues vertes, l'histoire interdite d'Inès Léraud et Pierre Van Hove publiée en 2019, le film a connu de nombreuses difficultés de tournage, notamment à cause de la pression de lobbys. Le résultat, aussi bien documenté que captivant, permet de mesurer l'omerta qui entoure la présence massive d’algues vertes sur les côtes bretonnes.
«C’est du cinéma engagé, et pour une grande cause. Elle est servie, avec loyauté et âpreté, par le réalisateur de Ma petite entreprise et la comédienne Céline Sallette, qui restituent le combat obstiné, héroïque et modeste de la lanceuse d’alerte Inès Léraud.» (L'Obs)
«Passionnant et glaçant.» (Le Parisien)
«On assiste ainsi à un récit qui place ce réel comme décor énoncé sans pour autant tomber dans l’imitation ou le naturalisme. La réussite tient au point de vue qu’a choisi Jolivet pour raconter l’enquête.» (Positif)


Journée du cinéma
Dimanche 3 septembre à 18h30: 5.- la place


Le P'tit CityClub

Pat et Mat: Mission travaux

DÈS 3 ANS

de marek beneš
courts-métrages, animation, république tchèque, 48’, sans dialogue, 0/6 ans

Poser un carrelage tout neuf dans la salle de bain, démonter le lavabo, rajouter un lit dans une chambre trop petite, refaire le parquet, améliorer l’aspirateur, ou installer un projecteur pour partager des souvenirs... Nos deux bricoleurs préférés se lancent dans des travaux «de taille» pour améliorer leur chez-soi. Et comme toujours, ils y déploient toute leur énergie et leur imagination. Mais gare aux catastrophes et aux imprévus!

Un programme jouissif de six courts-métrages durant lequel les enfants s’amuseront avec ces drôles de bricoleurs, qui savent toujours trouver la manière la plus surprenante de résoudre un problème. Une ode à l’humour, à l’amitié et à la force de la persévérance.

Journée du cinéma
Dimanche 3 septembre à 11h: 5.- la place

SÉANCE RELAX
Dimanche 17 septembre à 15h
Les séances «Relax» offrent un cadre bienveillant et rassurant aux familles avec un enfant en situation de handicap: ouvertes à toutes et à tous, encadrées par des personnes compétentes, elles donnent la possibilité aux enfants de s'exprimer, d’entrer et de sortir de la salle à tout moment, de se manifester, avec un respect pour chacun et chacune.

LE P'TIT CITYCLUB
> Le programme de septembre à décembre 2023

INFOS PRATIQUES
Portes: 30 minutes avant le début des projections
Tarifs: CHF 10.- par entrée / 5.- par enfant dès le deuxième enfant


Le P'tit CityClub

Capitaines

DÈS 6 ANS

programme de deux courts-métrages
animation, france, 2021 et 2022, 52’, en français, 6/8 ans

Capitaines réunit deux courts-métrages qui brossent le portrait d’héroïnes fortes, qui auront besoin de courage pour briser les barrières et avancer dans la vie.
Moules-Frites de Nicolas Hu (26’)
Noée, 9 ans, vient de rejoindre sa mère installée depuis peu sur une île bretonne, où elle a trouvé un emploi de serveuse dans un restaurant. Quand elle arrive, Noée découvre que tous les enfants de l’île se connaissent depuis toujours, qu’ils ont une vie plutôt facile et qu’ils font tous de la voile. Et ça, ça l’attire, Noée ! Sauf que sa mère n’a pas les moyens de l’inscrire au club de voile…

Les Astres immobiles
de Noémi Gruner et Séléna Picque (26’)
Chenghua a 9 ans et doit préparer un exposé sur l’espace avec son meilleur ami. Elle ne parvient pas à trouver le temps nécessaire puisqu’elle est sans cesse sollicitée par ses parents comme traductrice. Ces derniers ne parlent pas français et sont dépendants de leur enfant. Chenghua va chercher à s’émanciper de sa famille, et son envie d’espace et son enthousiasme l’aideront à franchir le pas.


Noée et Chenghua sont les capitaines de leur vie : elles apprennent à naviguer entre insouciance et persévérance pour surmonter les obstacles de la vie quotidienne et suivre leur passion... Deux films sensibles qui évoquent la difficulté d’intégration et le besoin de trouver sa place.

Journée du cinéma
Dimanche 3 septembre à 15h: 5.- la place

SÉANCE RELAX
Dimanche 24 septembre à 15h
Les séances «Relax» offrent un cadre bienveillant et rassurant aux familles avec un enfant en situation de handicap: ouvertes à toutes et à tous, encadrées par des personnes compétentes, elles donnent la possibilité aux enfants de s'exprimer, d’entrer et de sortir de la salle à tout moment, de se manifester, avec un respect pour chacun et chacune.

LE P'TIT CITYCLUB
> Le programme de septembre à décembre 2023

INFOS PRATIQUES
Portes: 30 minutes avant le début des projections
Tarifs: CHF 10.- par entrée / 5.- par enfant dès le deuxième enfant


films du mois

Le Barrage

De Ali Cherri
Fiction, Soudan, France , Allemagne, 2022, 1h21, v.o. s-t fr., 16/16

Soudan, près du barrage de Merowe. Maher travaille dans une briqueterie traditionnelle alimentée par les eaux du Nil. Chaque soir, il s’aventure en secret dans le désert, pour bâtir une mystérieuse construction faite de boue. Alors que les Soudanais se soulèvent pour réclamer leur liberté, sa création semble prendre vie...

Cinéaste et plasticien libanais, Ali Cherri réalise avec Le Barrage une œuvre envoûtante, métaphorique et politique, entre la fiction, le documentaire et le film d'art. Un premier long-métrage fascinant, sélectionné à la Quinzaine des Cinéastes à Cannes et proposé en collaboration avec le Festival cinémas d'Afrique – Lausanne.
«Premier long-métrage du vidéaste et plasticien libanais Ali Cherri, Le Barrage explore la condition d’un homme, Maher, soumis aux sourdes violences que la terre absorbe pour mieux les recracher. À la fois minéral et mutique, le film intrigue par tout ce qu’il propose comme possibilités de récits.» (Bande à part)
«Le golem de Maher est l’énigme lumineuse et l’admirable vision poétique par lesquelles, d’étrange objet entre art, fiction et documentaire, Le Barrage se fait splendide et fulgurant chant révolutionnaire.» (Cahiers du cinéma)
«Maher s’échappe régulièrement de la fabrique pour construire, jour après jour, un monstre de glaise, qui lui parle dans ses cauchemars. La créature est un golem soudanais. Une métaphore sableuse des rapports entre le peuple et le pouvoir.» (Le Monde)
«Film panthéiste, Le Barrage séduit par son regard onirique et un beau personnage qui entame un dialogue passionnant avec son environnement.» (Les Fiches du cinéma)


Journée du cinéma
Dimanche 3 septembre à 20h30: 5.- la place


Rencontre cinéma

Becoming Giulia de Laura Kaehr, en sa présence

Prix du public au festival de Zurich, Grand Prix au Festival Max-Ophüls et sélectionné aux Journées de Soleure, Becoming Giulia de Laura Kaehr propose une immersion dans le microcosme d’un opéra. La cinéaste, qui est aussi une ancienne danseuse, réalise son premier long-métrage documentaire: elle suit le quotidien d'une danseuse étoile, de retour de congé maternité, qui se réapproprie son corps et son art. À découvrir le mardi 5 septembre en présence de la cinéaste et à l'affiche durant tout le mois de septembre.

Becoming Giulia de Laura Kaehr
(Doc., Suisse, 2022, 1h43, v.o. s-t fr., 8/12 ans) – Giulia Tonelli, danseuse étoile à l’Opéra de Zurich, arrive au bout de son congé de maternité. À peine quatre mois après la naissance de son fils Jacopo, elle veut tenir le rôle principal dans la prochaine production de l'Opéra et elle se lance à corps perdu dans son retour – une tâche ardue dans un monde où l’on ne vit que pour la scène. Giulia doit se battre pour retrouver sa place et maintenir l'équilibre entre le milieu compétitif et exigeant de la danse et sa nouvelle vie de famille…

Laura Kaehr à propos DE SON film
«Je viens aussi de la danse, c’est pourquoi la danse est pour moi clairement un moyen narratif. La danse est le langage avec lequel j’ai grandi. J’ai également grandi dans des "villes de cinéma", entre Locarno et Cannes, si bien que j’ai vu très tôt le lien entre la danse et le cinéma et l’interaction entre ces deux formes d’art.
Dans Becoming Giulia, j’ai fait attention à la manière dont je filmais les danseuses et les danseurs. Je connaissais leurs mouvements, je pouvais les anticiper et je savais où je pouvais moi-même me déplacer. J’ai encouragé mes cameramen, Felix von Muralt et Stéphane Kuthy, à faire de même, car nous pouvions ainsi danser tous ensemble. Giulia était si honnête devant la caméra; on pouvait très bien la lire. Quand quelque chose n’allait pas, tout son corps l’exprimait.»

À L'AFFICHE TOUT SEPTEMBRE
> Toutes les projections

INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection suivie d'une discussion: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)


Le P'tit CityClub

Visites du studio de Sauvages

DÈS 8 ANS

Claude Barras, réalisateur du film à succès Ma vie de Courgette, tourne actuellement son nouveau long-métrage: Sauvages, à nouveau réalisé avec des marionnettes aux grands yeux animées image par image. Un travail titanesque de plusieurs mois que le Cinéma CityClub, en collaboration avec la boîte de production Nadasdy Film, propose de découvrir lors de quatre visites de l’impressionnant studio à Martigny, où une cinquantaine d’animateurs et animatrices œuvrent tous les jours. Une occasion rare de voir les coulisses de fabrication d’un film d’animation, de visiter les plateaux de tournage, de comprendre la technique d’animation image par image, et de découvrir certains décors et personnages prendre peu à peu vie derrière les caméras!

Tourné à Martigny jusqu’en novembre 2023, Sauvages raconte l’histoire de Kéria, 11 ans, qui vit avec son père sur l’île de Bornéo. Kéria a perdu sa mère lorsqu’elle était toute petite. Elle n’en a plus aucun souvenir. Son père lui a raconté qu’elle a été dévorée par une panthère… Le film sortira au cinéma en hiver 2024-2025 et sera notamment à découvrir au CityClub. On a hâte!

LE P'TIT CITYCLUB
> Le programme de septembre à décembre 2023

INFOS PRATIQUES
Dates et horaires: les mercredis 6 et 13 septembre à 15h et à 16h. Dès 8 ans
Rendez-vous: Rue des Finettes 110, 1920 Martigny
Accès: parking sur place ou accès en train et bus (à privilégier). Les studios sont à une vingtaine de minutes à pied de la gare de Martigny.
Entrée gratuite. Places limitées. Inscriptions indispensables via la billetterie en ligne.


Ciné-seniors

Wahou!

De Bruno Podalydès
Fiction, France, 2023, 1h30, en français, 6/12

Catherine et Oracio sont conseillers immobiliers et enchaînent les visites de deux biens: une grande maison bourgeoise «piscinable, vue RER», et un petit appartement moderne situé en plein triangle d'or de Bougival. Malgré des visites agitées, ils ne perdent pas de vue leur objectif: provoquer le coup de cœur chez les potentiels acheteurs, le vrai, l’unique qui leur fera oublier tous les défauts. Celui qui leur fera dire «Wahou!».
Bruno Podalydès (Comme un avion, Adieu Berthe) revient avec une nouvelle comédie, portée par Karin Viard, Bruno Podalydès, Sabine Azéma et Eddy Mitchell: il signe une «chronique drôle et légère où se dessinent les petits travers et les failles intimes d’une galerie de personnages atypiques. L’art d’un comique subtil, plein de malice et sans cynisme» (RTS).


Ciné-seniors
Un à deux vendredis après-midi par mois, une séance spéciale, ouverte à toutes et à tous, organisée pour les seniors avec Pro Senectute Vaud.
INFOS PRATIQUES
Portes: 14h, Projection: 14h30
Tarif des séances Ciné-seniors: 10.-
Séance ouverte à toutes et à tous


Rencontre cinéma

Unitil Branches Bend de Sophie Jarvis, en sa présence

Prix de Soleure 2023, sélectionné au festival de Toronto, de Vancouver ou de Tallinn, Until Branches Bend (littéralement "jusqu'à ce que les branches s'inclinent") de la cinéaste canado-suisse Sophie Jarvis est projeté en avant-première en présence de la cinéaste, et sera ensuite à l'affiche tout le mois d'octobre. Un drame psychologique intense et captivant, tourné dans un très beau 16mm, qui explore les liens complexes (et allégoriques) entre l'humain et la nature indomptable.

Until Branches Bend de Sophie Jarvis
(Fiction, Canada, Suisse, 2022, 1h38, v.o. s-t fr., 16/16) – Enceinte d'un enfant non désiré, Robin partage son logement avec sa sœur cadette Laney dans la petite ville de Summerland, sur les rives du lac Okanagan. Un jour, alors qu'elle travaille dans la conserverie de pêches de la ville, principale industrie de la région, Robin découvre un insecte dans l'un des fruits qu'elle doit traiter. Persuadée qu'il s'agit d'un insecte invasif, Robin s'efforce de prouver à sa communauté le danger qu'il représente. La jeune femme va poursuivre cette tâche jusqu'à l'obsession, et les conséquences de ses actions vont bouleverser sa vie et celle de son entourage…
«Explorant la fragilité de nos structures capitalistes, Jarvis utilise au mieux la toile de fond de la Colombie-Britannique rurale, au Canada. Tournée en 16mm, l'imagerie combine la beauté et le mystère avec une sorte de pourriture, un sentiment de perte, entremêlant drame existentialiste et rêve fiévreux - dans une performance étonnamment désemparée de l'actrice principale Grace Glowicki.» (POFF Festival)
«À la fois poétique et violent, Until Branches Bend plonge le spectateur dans un univers inattendu, sensuel et mystérieux où la nature dévoile peu à peu son visage mystificateur. D'apparence bucolique et luxuriante, enveloppés d'un manteau de chaleur lysergique, les paysages de l'Okanagan (Colombie-Britannique), habilement filmés dans une majestueuse pellicule 16mm, cachent en réalité une violence qui ne tardera pas à se manifester.» (CinEuropa)

À L'AFFICHE EN OCTOBRE
> Toutes les projections
INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection suivie d'une discussion: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)


Ciné-seniors

Sur l'Adamant

De Nicolas Philibert
Doc., France, Japon, 2023, 1h49, en français, 16/16

L'Adamant est un Centre de Jour unique en son genre: c’est un bâtiment flottant. Édifié sur la Seine, en plein cœur de Paris, il accueille des adultes souffrant de troubles psychiques, leur offrant un cadre de soins qui les structure dans le temps et l’espace, les aide à renouer avec le monde, à retrouver un peu d’élan. L’équipe qui l’anime est de celles qui tentent de résister autant qu’elles peuvent au délabrement et à la déshumanisation de la psychiatrie. Sur l'Adamant nous invite à monter à son bord pour aller à la rencontre des patients et soignants qui en inventent jour après jour le quotidien.
Le nouveau documentaire de Nicolas Philibert (Être et avoir), lauréat de l'Ours d’or de la Berlinale 2023.
«La grande beauté de Sur l’Adamant est ne pas remonter le fil, ne pas chercher l’endroit où il s’est brisé, ne pas décortiquer ses personnages, mais les laisser se déplier, livrer une série de portraits fragiles et magnifiques.» (Le Parisien)
«Ours d’or mérité à la dernière Berlinale, ce documentaire en forme de laissez-passer dans un centre thérapeutique flottant pose sur ses sujets un regard d’une grande intelligence.» (Les Inrockuptibles)
«Contre la crainte ou la curiosité qu’inspirent ces gueules parfois cassées, l’opération consiste à rapprocher l’altérité à travers la délicate simplicité d’un regard coulé dans la temporalité quotidienne, qui accueille ses expressions sans pointer la différence.» (Cahiers du cinéma)

Ciné-seniors
Un à deux vendredis après-midi par mois, une séance spéciale, ouverte à toutes et à tous, organisée pour les seniors avec Pro Senectute Vaud.
INFOS PRATIQUES
Portes: 14h, Projection: 14h30
Tarif des séances Ciné-seniors: 10.-
Séance ouverte à toutes et à tous


Avant-première

Avant-première: Interdit aux chiens et aux Italiens

Dans Interdit aux chiens et aux Italiens, Alain Ughetto raconte son histoire de famille, et celle de centaines de milliers d’Italiens, qui ont quitté leur patrie pour s’établir en France, en Suisse ou en Belgique. Un documentaire d’animation impressionnant sur la transmission et la mémoire, primé à Annecy et lauréat du Prix du Meilleur film d’animation européen en 2022, à découvrir lors d’une avant-première en collaboration avec CinéDoc. Séances en présence du cinéaste et de Michele Scala et Dominique Wittwer, auteur et autrice du livre sur l’histoire de l’immigration italienne en Suisse, Bâtisseurs de droits humains.

Séance à 20h30: COMPLET
Séance supplémentaire à 18h. La séance initialement prévue à 20h a été décalée et commencera à 20h30.

Interdit aux chiens et aux Italiens d’Alain Ughetto
(Documentaire, Animation, France, Suisse, Italie, Belgique, 2022, 1h10, en français et italien s-t fr., âge à venir) – Début du XXe siècle, Luigi Ughetto et ses frères laissent derrière eux leur village d’Ughettera, la terre des Ughetto dans leur Piémont natal, pour aller découvrir «La Merica», ce pays fabuleux où les dollars poussent sur les arbres. En guise d’Amérique, c’est en Provence que Luigi posera son baluchon. Son petit-fils retrace ici leur histoire.
«Le résultat s’avère prodigieux tant sur le fond que sur la forme : voilà un film étonnant, drôle, bouleversant, hypercréatif, mélange d’histoire, d’art et de bidouillages qui peut enchanter de 7 à 77 ans.» (Le Parisien)
«Ses aïeuls ont fui la pauvreté en Italie et migré en France. Le cinéaste retrace leur odyssée et leur rend hommage dans ce film magnifique, pétri de poésie.» (Télérama)
«Poétiser l’environnement et les actions de sa lignée est une manière pour Alain Ughetto de lui redonner l’innocence et la joie dont elle a été privée.» (Bande à part)

Bio cinéaste
Alain Ughetto a hérité de son père et de son grand-père un goût prononcé pour le bricolage qu’il infuse dans son cinéma par l’animation, un vecteur pour explorer l’intime.
En 1985, Alain Resnais lui remet le César du meilleur court-métrage d’animation pour La Boule. En 2013, il réalise Jasmine, où se joue son histoire d’amour dans le tumulte de Téhéran à la fin des années 1970. Après une longue maturation, il revient aujourd’hui pour façonner l’histoire de son grand-père et, à travers elle, celle de nombreux immigrés italiens.

Intervenant·E·S
En plus du cinéaste, seront présents lors de cette séance spéciale Michele Scala et Dominique Wittwer, dont l'ouvrage Bâtisseurs de droits humains retrace le long parcours de la migration italienne dans la société suisse, à l'aune des droits humains.
Toutes les informations sur l'ouvrage sur le site de la Colonia Libera Italiana de Lausanne, présidée par Michele Scala.
Michele Scala, arrivé en Suisse en 1974, naturalisé suisse en 1988, a fait des études en lettres (italien, géographie et histoire) et a obtenu un post-grade en droits humains. Dominique Wittwer a fait des études en lettres (italien, géographie et français). Citoyenne suisse, elle est sensibilisée à l'immigration italienne depuis le début des années 1970. Tous deux ont enseigné durant de nombreuses années et sont actifs dans plusieurs associations de défense des droits humains.
Très impliqué dans la vie politique locale et dans les associations italiennes, Michele Scala a publié en 2011 La migration expliquée à mes élèves, et en 2020 I diritti umani spiegati ai miei alumni svizzeri qui lui ont valu les prix de l'Accademia degli Artisti (Napoli) et le Premio Letterario Pegasus (Milano International).


INFOS PRATIQUES
Portes: 17h30 et 20h, Projections suivies d'une discussion: 18h et 20h30
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)


Séance spéciale

Tribune psychanalytique: Blade Runner de Ridley Scott

La Tribune psychanalytique, revue annuelle romande qui lie soin psychothérapeutique et culture, organise samedi 30 septembre à l’Université de Lausanne un colloque intitulé «Vengeance». Une thématique qui permet de réfléchir à la notion de transfert négatif, tant du patient que du thérapeute, et des réponses apportées. Il sera notamment question du sentiment d'humiliation narcissique ressenti lors de ruptures amoureuses, de la désignation de coupables lors de troubles sociaux et du rôle de la procédure pénale, apparaissant comme un processus de transfert de la colère. En guise d'ouverture du colloque, la Tribune psychanalytique et le Cinéma CityClub proposent la projection du classique du cinéma d'anticipation, Blade Runner de Ridley Scott, qui propose, en suivant quatre répliquants-androïdes revendiquant leur liberté et en quête de vengeance, une réflexion mélancolique sur la définition et les limites de l'humain. Mais qui sont ces androïdes? Et qui se venge? Eux-mêmes ou ceux qu’ils croient être? La question ouvre à l’un des thèmes du colloque qui suivra samedi. Séance introduite par Roland Cosandey, historien du cinéma.

Blade Runner de Ridley Scott
(Fiction, États-Unis, 1982, 1h57, v.o. s-t fr., 14/14 ans) – Dans les dernières années du 20e siècle, alors que des milliers d'hommes et de femmes partent à la conquête de l'espace, fuyant les mégalopoles devenues insalubres, sur les colonies, de nouveaux esclaves voient le jour: les répliquants, des androïdes que presque rien ne peut distinguer de l'être humain. Los Angeles, 2019. Quatre répliquants de type Nexus 6, le modèle le plus perfectionné des androïdes, arrivent sur Terre afin de trouver leur créateur et d’augmenter leur durée de vie, limitée à quatre années. Mais après avoir massacré un équipage et pris le contrôle d'un vaisseau, ils sont déclarés "hors la loi". Un ancient agent d'une unité spéciale, un «blade runner», est alors chargé de les traquer et de les éliminer…
«La richesse visuelle éblouissante de Blade Runner s'accorde à merveille avec la dimension philosophique de cette histoire qui interroge en profondeur la mortalité, et la conscience de soi (le nom même du héros – Rick Deckard – renvoie directement à Descartes et à son fameux "Je pense donc je suis"). Un classique qui ne sera toutefois pas instantané.» (RTS Culture)

Lien
> Le site de la Tribune psychanalytique et toutes les informations sur le colloque "Vengeance"
INFOS PRATIQUES
Portes: 18h30, Projection: 19h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)
Apéritif offert par la Tribune psychanalytique à l’issue de la projection


Film et concert

Tudo Bem avec João Selva

Concert de João Selva, précédé de la projection du film Los silencios de Beatriz Seigner

Fils d'un pasteur d'Ipanema, João Selva est «l'un des meilleurs ambassadeurs de la musique brésilienne» selon France Culture. Le Carioca sera en concert au CityClub, après la projection du film Los Silencios de Beatriz Seigner, une émouvante chronique familiale et une réflexion sensible sur le statut de réfugié.

21h: João Selva en concert
L’univers musical de João Selva, plein de soleil et d'abondance, s'étend sur un large éventail d'influences musicales – de la semba angolaise au funaná capverdien, du zouk caribéen à la rumba congolaise. Sa musique canalise le pouls musical du Black Atlantique. Il s’inspire aussi de la musique nord-américaine et incorpore librement des éléments venus d'ailleurs aux rythmes du Brésil. Le résultat est une machine vivifiante pour danser et rêver, actualisant la révolution tropicale des années 1970 avec un mélange turbulent de samba, soul, jazz et funk. Irrésistiblement joyeux!
Précédé à 19h du film Los Silencios de Beatriz Seigner
(Fiction, Brésil, Colombie, France, 2018, 1h29, v.o. s-t fr., 16/16) – Après la disparition de son mari, victime du conflit armé colombien, Amparo, accompagnée de ses deux enfants, vient se réfugier sur une petite île au milieu de l’Amazonie, coin perdu entre Brésil, Pérou et Colombie. Un jour, son mari réapparait mystérieusement dans leur nouvelle maison…
«Une histoire de vie et de mort, de famille et de fantômes, où, au cœur du drame le plus prosaïque, s’invitent la poésie et la magie» (Bande à part).
«L'image du film est très belle, et le récit parfaitement maîtrisé ne joue jamais la carte du mystère. Beatriz Seigner convoque les disparus pour leur rendre une place qu'ils n'auraient jamais dû perdre. Elle le fait avec tendresse et un brin de malice» (Culturebox).
«Los Silencios s’ancre profondément dans une esthétique latino-américaine, teintée de motifs sociaux et de saillies merveilleuses – dans la lignée directe du réalisme magique – et emprunte sûrement au rythme patient et hypnotique qui fonde de nombreuses œuvres du sud-est asiatique, en provenance de Taïwan, de Thaïlande ou des Philippines. Au cœur de ce rapprochement, un lieu en commun: la jungle» (Critikat)

LIEN
> Le site de João Selva

INFOS PRATIQUES
Portes: 18h30, Film: 19h, Concert: 21h
Tarifs: 25.- (plein) / 20.- (membres, avs, ai, ac, ri, carteculture)
Petite restauration sur place
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