15 mars


Rencontre cinéma

20h

Rencontre: Goodbye Julia de Mohamed Kordofani

Avec le soutien du Bureau cantonal pour l’intégration des étrangers et la prévention du racisme (BCI) et à l'occasion de la Semaine d’actions contre le racisme, le Cinéma CityClub projette le film Goodbye Julia de Mohamed Kordofani, proposé en collaboration avec le Festival cinémas d'Afrique – Lausanne. Dans ce premier long-métrage, lauréat du Prix de la Liberté de la section Un Certain Regard au Festival de Cannes, le cinéaste soudanais narre l’amitié de deux femmes que les inégalités de classes et les origines opposent, révélant l’ostracisme et les discriminations qui persistent dans son pays. Un film sensible, mêlant drame intime et récit politique, à découvrir lors d'une projection spéciale en présence du cinéaste.

GOODBYE JULIA DE MOHAMED KORDOFANI
(Fiction, Soudan, 2023, 2h, v.o. s-t fr., 16/16) – Au milieu des années 2000, le Soudan est toujours en proie au conflit divisant le Nord et le Sud. Le pays s’apprête à se déchirer définitivement en deux. Alors que les émeutes se multiplient dans la capitale Khartoum, deux femmes se rencontrent: Mouna, ancienne chanteuse nord-soudanaise, et Julia, jeune mère originaire du Sud. Devenue femme au foyer aisée, la première réside dans un lotissement confortable avec son mari qui dirige une menuiserie. La seconde vit dans un quartier bien plus modeste, avec son fils de cinq ans et son époux. Pour lui venir en aide à la suite d’un drame, Mouna engage Julia comme domestique. Une amitié se tisse entre elles, mais un secret plane sur leur relation…
«Avec le suspense d’un thriller, Goodbye Julia raconte l’histoire bouleversante d’un mensonge sur fond de racisme et d’oppression des femmes.» (Le Parisien)
«Ce jeu d’ombres entre deux femmes est fascinant, et saisi avec une grande maîtrise. Mohamed Kordofani a été, pendant seize ans, ingénieur aéronautique. Il était, en fait, cinéaste. La preuve éclatante en est faite.» (L'Obs)
«Une forme délicate pour inverser la fatalité du racisme endémique, du patriarcat religieux et de la pauvreté, à travers l'interprétation sensible de deux magnifiques comédiennes, Siran Riak et Eiman Yousif.» (Marie Claire)

MOHAMED KORDOFANI À PROPOS DE SON FILM
Le racisme pratiqué pendant de nombreuses décennies par la plupart des Arabes du Nord, au sein du gouvernement et de la population, a été l’une des principales raisons pour lesquelles 99% des Sudistes ont choisi de faire sécession. Moi-même, durant mon enfance à Khartoum, je ne connaissais personne du Sud, à part quelques employés de maison, comme si nous avions tous pratiqué un apartheid social. En écrivant ce film, j’essaye de me débarrasser de ce racisme hérité. Je suis animé par un sentiment de culpabilité et un profond désir de réconciliation.
Le film est un appel à maintenir l’unité de ce qui reste du Soudan, qui est toujours enlisé dans le même dilemme, et qu’il faudrait traiter à plusieurs niveaux. Le plus important est le niveau social et le désir de réconciliation en tant que citoyen et l’abandon de privilèges injustes au profit d’une meilleure patrie pour tous, ce qui nécessite d’ouvrir la plaie, afin de la nettoyer puis de la traiter. Il faut que les gens parlent. C’est le rôle de l’art en général, et du cinéma en particulier, car il est le plus à même de toucher la conscience des sociétés.
Je voudrais tant que cette réconciliation se produise avant qu’il ne soit trop tard et que l’histoire ne se répète. La réconciliation doit être un projet national pour préserver ce qui reste du Soudan et pour construire une nouvelle identité nationale, construite sur des valeurs d’humanité, de coexistence et de justice plutôt que de race, de tribu et de sexe.

BIO CINÉASTE
Mohamed Kordofani est un cinéaste soudanais.
Son premier court-métrage remporte le prix Black Elephant du meilleur film soudanais, le prix Naas du meilleur film arabe au Festival de Carthage, le prix du jury au Festival du film arabe d’Oran et le prix Arnone-Belavite Pellegrini au FCAAA de Milan. Son deuxième court-métrage a été projeté pendant la révolution soudanaise sur la place où se tenait le sit-in, devant des milliers de manifestants, et son documentaire A tour in love republic a été le premier film pro-révolution à être diffusé sur la télévision nationale soudanaise.
Goodbye Julia est son premier long-métrage, également premier soudanais à être sélectionné au Festival de Cannes. La dernière réalisation de Mohamed Kordofani est un film de commande pour l’ancien premier ministre soudanais Abdallah Hamadok afin de promouvoir le potentiel du Soudan auprès des investisseurs.


À l'affiche en juin
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LIENS
> Semaine d'actions contre le racisme
> Festival cinémas d'Afrique – Lausanne

INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection suivie d'une discussion: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)

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