novembre   


Rencontre cinéma

mercredi 1 novembre
20h

Rencontre: Vous n'êtes pas Ivan Gallatin

Présenté à Soleure et au VIFFF, Vous n’êtes pas Ivan Gallatin de Pablo Martin Torrado est un thriller surréaliste, teinté d'humour absurde. Porté par les comédiens Antonio Buíl et Roland Vouilloz, le deuxième long-métrage du cinéaste espagnol est une œuvre étonnante, non conventionnelle et hallucinatoire, projetée au CityClub lors d'une séance spéciale en présence du cinéaste et de l'équipe du film.

Vous n’êtes pas Ivan Gallatin de Pablo Martin Torrado
(Fiction, Suisse, 2023, 1h30, en français, 16/16) – Un respectable propriétaire d’immeuble visite un de ses locataires, un pauvre diable qui ne paye pas le loyer depuis longtemps. Le locataire récalcitrant est étonné quand, au lieu d’exiger la dette, le propriétaire lui tend une horloge. Il revient à la charge avec un réveil, puis une pendule, puis une autre et une autre… Le locataire sombre lentement dans la psychose: les montres sont-elles réelles? Est-ce une hallucination ou fait-il l’objet d’une manipulation machiavélique?
«À la fois absurde, grinçant et grotesque, ce film de Pablo Martin Torrado impressionne par le brut de son noir et blanc et nous entraîne dans une fascinante spirale hallucinatoire.» (VIFFF)

Pablo Martin Torrado à propos de son film
Pendant mes années d’étudiant, lors de l’une de mes nombreuses nuits blanches avant un examen, alors que j’avais besoin de quelques heures de sommeil, j’ai demandé à un colocataire de me prêter son réveil, car je ne me faisais pas confiance pour me réveiller uniquement avec le mien. Le stratagème a fonctionné et j’ai réussi à me réveiller à temps. Ce même jour, au lieu de me demander de lui rendre son réveil, mon colocataire m’en a donné un autre, et il semblait perplexe lorsque je lui ai dit qu’il m’en avait déjà donné un la veille. Et c’est ainsi que le film trouve son origine.
Enfermé dans ma chambre d’étudiant déjà exiguë, accablé par le tic-tac incessant et les bourdonnements non pas d’un, mais de trois réveils, j’ai commencé à réfléchir à l’absurdité du temps lui-même, à la répétition infinie de la vie quotidienne et à la lutte constante pour suivre le rythme. Tourné dans un noir et blanc métallique à fort contraste, presque comme dans un huis clos, le paysage claustrophobique du film devient de plus en plus labyrinthique à mesure que temps et espace entrent en collision.

Bio cinéaste
Pablo Martín Torrado est né à Madrid au sein d’une famille amatrice d‘art et de culture. Alors qu’il étudie la littérature anglaise à l’Universidad de Granada, il se tourne vers le cinéma et participe à de nombreux cours d’écriture, de réalisation et de montage.
Tout en poursuivant un master en théorie du cinéma à l’Universidad Pompeu Fabra à Barcelone, Pablo écrit et réalise de nombreux courts-métrages avec le collectif de cinéastes Olpama. Leur premier long, Le plus important dans la vie c’est de ne pas être mort, a été dévoilé en 2010 et a été acclamé par la critique dans de nombreux festivals. Vous n’êtes pas Ivan Gallatin est le deuxième long-métrage de Pablo. Son style mêle réalisme magique et humour surréaliste, créant des univers cinématographiques uniques. Pablo vit actuellement à Genève, en Suisse, où il est impliqué dans le développement de divers projets cinématographiques.

INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection suivie d'une discussion: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)


Rencontre cinéma

mercredi 8 novembre
20h

Cri de l'âme, en présence de l'équipe du film

Dans Cri de l'âme, le cinéaste suisse Dominique Othenin-Girard propose une immersion dans l'univers de l'artiste Joe Boehler, révélant son parcours de vie et donnant à voir la façon dont le peintre français transpose ses tourments dans ses œuvres. En marge du documentaire, une exposition consacrée à Joe Boehler est aussi à découvrir du 4 novembre au 16 décembre 2023 à la galerie ABPi à Lausanne. Projection spéciale en présence du cinéaste, de l'artiste Joe Boehler et de Fanny Audemars, curatrice de l'exposition.

Cri de l’âme de Dominique Othenin-Girard
(Doc., Suisse, 2022, 1h03, en français, 16/16) – Le peintre Joe Boehler, ancien soldat, boxeur et artiste autodidacte, dit qu’il a dû choisir entre tuer des gens et créer de l’art. Tourné à la veille d’une nouvelle exposition du travail de Boehler, Cri de l’âme permet de découvrir comment l'art parvient à transformer un traumatisme en quelque chose de beau et de significatif. Le documentaire suit Joe Boehler sur son chemin de la découverte de soi.
«D’où vient l’acte de création? Où va-t-il? À quoi sert-il? Fasciné de découvrir la source des actes créatifs et leur impact sur la société, étant moi-même fils d’un artiste peintre et réalisateur de films, je me suis toujours posé ces questions. Et c’est à travers le parcours insolite de cet artiste peintre et performeur formidable qu’est Joe Boehler que j’arrive enfin, avec ce film, à aller chercher des réponses. En Joe Boehler, je découvre un homme opprimé qui a transformé sa révolte contre les iniquités de la société en œuvres d’art inspirantes. Il a été d’une ouverture d'esprit et d’une sincérité incroyables, afin que je puisse aller y puiser ce que je cherchais... J’ai pu trouver, chez lui, une sorte d’introspection externalisée à mes propres réflexions.» (Dominique Othenin-Girard)


Bio de Joe Boehler
Plasticien et performeur, Joe Boehler est né à Strasbourg en 1945. De 1967 et 1969, il entre dans le compagnonnage et fait son tour de France, puis, dans les années 1970, il crée son atelier en Suisse et commence sa recherche artistique.
En 1972, il fait sa première exposition à la Tour Philippe le Bel à Villeneuve-lès-Avignon (F). Il participe ensuite à plusieurs Grands Prix de peinture: Lauréat de la ville de Poitiers (1975), Prix du Jury du Grand Prix de Peinture de Cannes (1975) et Lauréat du Prix des «7 collines de Rome» (1977). Sa série Attente cosmique est exposée à Poitiers et à la Maison D’ailleurs, à Yverdon-les-Bains. En 1978, il expose à Berlin sous l’égide du Gouvernement français. Il enchaîne ensuite de nombreuses expositions, à Avignon, Poitiers, Cannes, Lausanne, Yverdon-les-Bains, Bruxelles, Deauville, Strasbourg, Paris, Rome…
En 1987, il tente une expérience d’enfermement à 450m sous terre, hors du temps, d’où est issue une série de tableaux exposés à la Galerie de Ballens et à la Galerie UNIP de Lausanne.
En 1987 et 1988, il fait un autoportrait par jour durant une année. De cette expérience sont nés 365 tableaux et dessins. Il part ennsuite à Haïti en 1991 dans le cadre de l’opération NOVA HELVETIA organisée par la Radio Suisse Romande à l’occasion du 700e anniversaire de la Confédération suisse. En 1992, il commence à travailler sur les épures de formes et la recréation des matières avec sa série Les hommes dans le mur.
Il s’enferme durant quatre années dans son atelier pour créer Bleu – et Blue, exposé en 2000 à la Galerie de l’Essor – Le Sentier. Puis, en 2002, il crée la performance Comme au cinéma en tant que peintre, concepteur et réalisateur. En automne 2018, il expose à la Galerie de la Fondation ABPi Du goudron à la Liberté de la cuillère.

Bio Dominique othenin-girard
Dominique Othenin-Girard est un réalisateur, scénariste et producteur suisse avec plus de trente films à son actif.
Très jeune, il quitte Genève pour découvrir le monde. En s’imprégnant des cultures des pays où il a vécu, il apprend à raconter des histoires universelles. Dominique a récemment passé six ans en Chine, où il a enseigné à la prestigieuse Beijing Film Academy et a été artiste en résidence à Shanghai à l’invitation de Swatch.
Dominique a travaillé également quelques années à Hollywood, participant notamment dans les films d’horreur tels que Halloween 5: La vengeance de Michael Myers et The Omen 4.
En Europe, il réalise des téléfilms à succès, notamment consacrés à la vie de familles confrontées à la trisomie 21. Ses derniers films sont Colombine, l'histoire d'une jeune fille voyageant dans le temps à la recherche de son père, et Cri de l’âme, portrait du peintre français Joe Boehler.

Exposition Métamorphoses de cris humains...?
À voir du 4 novembre au 16 décembre 2023 à la galerie ABPi à Lausanne
> Toutes les informations
Portraits de mineurs créés avec du goudron, illuminés par le feu de la forge ou d’autres, cachés sous les fils d’acrylique tombés par hasard sur leurs reliefs… Dans sa nouvelle exposition, la Fondation ABPi propose de découvrir des oeuvres inédites de Joe Boehler, ainsi que les tableaux qui apparaissent dans le documentaire de Dominique Othenin-Girard.

INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection suivie d'une discussion: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)


Film et concert

samedi 11 novembre
19h

Mystiques plurielles avec Walid Ben Selim

Une soirée «Film et concert» réunissant deux coups de cœur: le concert du Marocain Walid Ben Selim, en duo avec la harpiste Marie-Marguerite Cano, précédé du documentaire Fragments from Heaven d’Adnane Baraka, quête existentielle filmée dans le désert marocain.

21h: Walid Ben Selim en concert
Attention, haut les cœurs! Le merveilleux chanteur Walid Ben Selim se fait le porte-voix des plus grands maîtres de la poésie soufie ancestrale aux côtés de la harpiste virtuose Marie-Marguerite Cano, qu’il emmène du monde classique occidental vers la richesse des harmonies orientales. À travers un jeu de choc et d’échanges culturels, Walid Ben Selim conte l’Orient mystique, mythique et millénaire, et cherche la vibration première d’un souffle méditatif. Leur concert est un espace musical profondément spirituel, une forme de dialogue entre la langue parlée arabe et la langue mystérieuse et symbolique de la harpe. Un moment poétique, fait d’amour et de joie triomphale, tout simplement enchanteur.
Photos portraits: ©a.k.Berlin


Précédé à 19h du film Fragments from Heaven d’Adnane Baraka
(Documentaire, Maroc, France, Liban, Qatar, Arabie Saoudite, 2022, 1h24, v.o. s-t fr., 16/16) – Dans le désert marocain, célèbre pour ses chutes fréquentes de météorites, deux hommes sont à la recherche des mêmes fragments du ciel. Pour Mohamed, nomade d’une cinquantaine d’années, trouver une de ces précieuses météorites changerait la vie de sa famille. De son côté, Abderrahmane, scientifique marocain de renom, compte sur ces objets célestes pour mener des recherches sur les origines de la Terre et de la vie. L’un tente de survivre à l’hostilité d’un désert immuable, l’autre de comprendre comment la Terre peut survivre dans le cosmos. Des réponses à certaines questions existentielles se cachent dans ces fragments. Ils vont les dévoiler à travers leur quête respective…

LIEN
> Le site de Walid Ben Selim
INFOS PRATIQUES
Portes: 18h30, Film: 19h, Concert: 21h
Tarifs: 25.- (plein) / 20.- (membres, avs, ai, ac, ri, carteculture)
Petite restauration sur place

Rencontre cinéma

mercredi 15 novembre
20h

Lost Country de Vladimir Perišić, en sa présence

Coécrit avec Alice Winocour (notamment réalisatrice d'Augustine et de Maryland, projetés au CityClub), Lost Country est le second long-métrage du cinéaste serbe. Après Ordinary People en 2009, où il abordait la question des crimes de guerre, Vladimir Perišić s'inspire de son histoire personnelle pour raconter la jeunesse en révolte contre le régime de Milošević et le déchirement intérieur d'un adolescent, partagé entre la fidélité à sa mère et ses convictions. Une œuvre implacable et bouleversante, sélectionnée à la Semaine de la critique à Cannes, projetée en présence du cinéaste et à l'affiche tout le mois de novembre.

Lost Country de Vladimir Perišić
(Fiction, France, Serbie, Luxemburg, Croatie, 2023, 1h38, v.o. s-t fr., 16/16) – Serbie, 1996, dans le feu des manifestations étudiantes contre le régime de Milošević. Déchiré entre ses convictions et l’amour qu’il porte à sa mère, porte-parole du gouvernement, Stefan, 15 ans, mène sa propre révolution.
«La puissance romanesque saisit autant que la réalité tragique. Le retour du cinéaste bouleverse par l’acuité de son regard sur un passé si proche. Quant aux visages de Jovan Ginic et Jasna Durićić, ils impriment la rétine autant qu’ils touchent au cœur et à l’âme.» (Semaine de la Critique, Cannes)
«Une lucidité implacable, qui combine la tragédie à la délicatesse du récit d’apprentissage, Vladimir Perišić conduit son film avec cette contradiction qui porte toute sa richesse et son ambiguïté.» (Les Inrockuptibles)

Vladimir Perišić à propos de son film
Depuis Ordinary People, j’ai vécu une sorte de traversée du désert, mais qui est passée vite car j’ai créé une maison d’édition, un festival de cinéma et j’ai enseigné dans une faculté, à Belgrade. J’ai commencé dès 2016 à travailler sur Lost Country, qui a été compliqué à financer. Le projet est né de ce que j’ai porté en moi, de mon histoire personnelle et de films comme Mouchette de Bresson et Allemagne année zéro de Rossellini, qui m’ont permis d’articuler cette histoire.
J’ai voulu explorer un conflit de double loyauté, entre celle qu’on a envers la mère, et celle qu’on a envers un impératif éthique. Mon court-métrage Dremano oko portait déjà en germe cette histoire. C’était plus facile car j’avais choisi un père comme représentant de l’autorité politique. Lutter contre le père est un passage obligé et libératoire. Avec la mère, c’est beaucoup plus difficile pour moi, car, dans les années 1990, ma mère faisait de la politique, dans une société serbe extrêmement patriarcale.
Ce qui m’intéresse c’est notre fragile faculté d'admettre la réalité. Il existe encore, malgré tout, un déni de la Serbie sur les crimes des années 1990. Dans Ordinary People, je voulais filmer le travail du déni au moment du crime. Lost Country se situe après, mais les événements du Kosovo vont arriver trois ans plus tard. Le film se situe donc entre deux crimes.
Je voulais un peu détourner les genres. Faire un film de "coming-of-age", d’initiation d’un adolescent, avec les étapes de la formation et de la découverte, mais dans une génération no future. J’avais aussi envie de faire un thriller politique mais du point de vue d'un enfant, du couloir ou de la cuisine. J’ai voulu travailler sur une représentation de l'histoire mais par la petite forme, qui était aussi mon expérience de l’Histoire à l’époque. J’aime bien les films d’adolescents de Larry Clark, Gus Van Sant ou Harmony Korine et en même temps c'est une adolescence que je n'ai jamais eue. Elle était prise dans un poids de l’histoire. Cela m'intéressait d'avoir cette jeunesse qui soit à la fois dans une présence immédiate au monde mais qui ne peut pas s'ouvrir à la vie.

À L'AFFICHE TOUT NOVEMBRE
> Toutes les projections

INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection suivie d'une discussion: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)


Projection spéciale

jeudi 30 novembre
20h

Le Divan du jeudi soir

Le Centre de Psychanalyse de Lausanne, qui a pour objectif de promouvoir le développement de la psychanalyse en Suisse francophone, poursuit son cycle de films interrogeant les liens entre la psychanalyse et le cinéma, deux disciplines naissant conjointement à la fin du 19e siècle. Après notamment Freud, passions secrètes de John Huston, Huit et demi de Federico Fellini et Spellbound d'Alfred Hitchcock, le film Sibyl de Justine Triet est projeté lors d'une nouvelle séance du Divan du jeudi soir. La réalisatrice française, récente lauréate de la Palme d'or avec Anatomie d'une chute, y brosse le portrait d’une femme romancière devenue psychanalyste, dont la rencontre avec une actrice va la confronter à son passé. Elle signe un film dense, porté par l'interprétation impressionnante de Virginie Efira, qui aborde les thèmes de l’identité, des racines et du processus de création. Projection précédée d'une introduction.

Sibyl de Justine Triet
(Fiction, France, Belgique, 2019, 1h40, en français, 16/16) – Sibyl est une romancière reconvertie en psychanalyste. Rattrapée par le désir d'écrire, elle décide de quitter la plupart de ses patients. Alors qu'elle cherche l'inspiration, Margot, une jeune actrice en détresse, la supplie de la recevoir. En plein tournage, elle est enceinte de l'acteur principal… qui est en couple avec la réalisatrice du film. Tandis qu'elle lui expose son dilemme passionnel, Sibyl, fascinée, l’enregistre secrètement. La parole de sa patiente nourrit son roman et la replonge dans le tourbillon de son passé. Quand Margot implore Sibyl de la rejoindre à Stromboli pour la fin du tournage, tout s'accélère à une allure vertigineuse…
«Le film n’est pas très long – cent minutes – et pourtant Justine Triet trouve le temps de faire bondir son héroïne dans le temps et dans l’espace, assemblant ces fragments en un édifice aussi complexe qu’un labyrinthe et pourtant presque familier – la représentation cinématographique d’un esprit féminin voué à la fiction.» (Le Monde)
«Ce qui se déroule devant nos yeux, et qu’il faut bien qualifier d’exceptionnel, seul le cinéma le permet: assister au dévoilement des puissances infinies d’une actrice.» (Cahiers du Cinéma)

LE CENTRE DE PSYCHANALYSE DE LAUSANNE
> Toutes les infos
INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection précédée d'une introduction: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)

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