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Projection spéciale

jeudi 1 mai
19h

Fremont de Babak Jalali avec la Tribune Psychanalytique

La Tribune psychanalytique, revue annuelle romande qui lie soin psychothérapeutique et culture, organise le 3 mai à l’Université de Lausanne un colloque intitulé «A(d)venir». À cette occasion, le sublime film Fremont de Babak Jalali, présenté au Festival de Sundance en 2023, est projeté au CityClub, présenté par Roland Cosandey, historien du cinéma.

Fremont De babak Jalali
(Fiction, 2023, Etats-Unis, 1h31, v.o. anglais, dari, cantonais s-t français, 16/16) – Donya, 20 ans, habite à Fremont dans un immeuble réunissant plusieurs familles qui ont quitté l’Afghanistan. Ayant travaillé comme interprète pour les Américains, elle a fui Kaboul et se sent coupable vis-à-vis de celles et ceux qui n’ont pas pu partir. Pour gagner sa vie, elle se rend dans le quartier chinois, où elle travaille dans une fabrique artisanale de «fortune cookies», ces biscuits qui recèlent une maxime ou une prédiction. Si elle souffre de solitude, Donya est patiente, persévérante et prête à consulter un psy. Un jour, elle décide de laisser agir la chance en glissant un message d’amour dans un cookie.

Dans Fremont, le réalisateur d’origine iranienne Babak Jalali (notamment de Frontier Blues) nous attache à une femme hantée par son passé mais décidée à façonner son avenir, interprétée avec sobriété par Anaita Wali Zada. Ancienne présentatrice à la télévision afghane, l’actrice a dû elle-même fuir son pays en raison du retour des Talibans au pouvoir en 2021. En confrontant son personnage à d’autres, comme celui joué par Jeremy Allen White, star de la série The Bear, le cinéaste porte son regard sur l’interculturalité, soulignant les similitudes d’âmes esseulées, issues ou non de l’immigration. Grâce à un format resserré et une photographie lumineuse en noir et blanc, il compose un récit d’une grande douceur, où il fait ressortir l’émotion de chaque situation avec un humour tendre. Sa dérision n’empêche jamais la profondeur et, au contraire, tire des relations humaines et drames de la vie un sentiment de mélancolie positive.


Liens
> Le site de la Tribune psychanalytique

INFOS PRATIQUES
Portes: 18h30, Projection: 19h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)
Apéritif offert par la Tribune psychanalytique à l’issue de la projection.
Achetez vos places
    je 1.5  /  19h


Rencontre cinéma

lundi 5 mai
20h

Rencontre: Simón de la Montaña de Federico Luis

Grand Prix de la Semaine de la Critique de Cannes 2024, le cinéaste argentin Federico Luis sera présent pour la projection de son film naviguant entre romance, teen movie, comédie existentielle et drame familial pose la question de la place que l’on occupe, en tant que jeune adulte se cherchant dans son monde, ou en tant que personne en situation de handicap qui se retrouve mise en marge de la société.

Simón de la Montaña de Federico Luis
(Fiction, 2024, 1h37, Argentine/Chili/Urugay, v.o. espagnol s-t français, 16/16) – Simón a 21 ans et vit en Argentine. Depuis peu, il fréquente une nouvelle bande d’amis inattendue. Auprès d’eux, pour la première fois, il a le sentiment d’être lui-même. Mais son entourage s’inquiète et ne le reconnaît plus. Et si Simón voulait devenir quelqu’un d’autre ?

Federico Luis à propos de son film

« Ces deux questionnements sur la place que l’on occupe, que ce soit en tant que mineur qui se cherche ou comme personne en situation de handicap que l’on met à la marge, se rejoignaient. Dans les deux cas, ils sont contrôlés et réduits à l’espace que l’on veut bien leur donner. Je ne voulais pas pointer les différences mais ce qui rassemble : les premières amours, le désir ou encore les expériences, plus ou moins risquées. »




« Exceptionnel, l’acteur Lorenzo Ferro incarne un personnage fascinant et dépourvu de tout angélisme, qui navigue entre deux mondes et dont le film ne nous dira jamais s’il joue ou s’il finit par devenir celui qu’il choisit d’être. Entre romance, teen movie, comédie existentielle et drame familial, Simon de la montaña s’approche très près des sommets. » (Thierry Méranger, Cahiers du Cinéma)

Achetez vos places
    lu 5.5  /  20h


Rencontre cinéma

mercredi 7 mai
20h

Rencontre: La Pampa d'Antoine Chevrollier

En compétition à la Semaine de la critique ainsi que pour la Caméro d’or au Festival de Cannes 2024, Antoine Chevrollier vient présenter son nouveau film, se déroulant dans l’univers où il a grandi : « La Pampa », terrain de moto-cross dans la commune française de Longué-Jumelles. Evoluant dans le monde masculin du moto-cross et porté par des comédiens époustouflants de réalisme, ce film nous interroge sur le déterminisme social, le besoin de s’en extraire et le poids des attentes des autres.

La Pampa d’Antoine Chevrollier
(Fiction, 2024, France, 1h44, en français, 16/16) – Willy et Jojo, deux ados inséparables, passent leur temps à chasser l’ennui dans un petit village au cœur de la France. Ils se sont fait une promesse : ils partiront bientôt pour la ville. Mais Jojo cache un secret. Et quand tout le village le découvre, les rêves et les familles des deux amis volent en éclat.

Antoine Chevrollier à propos de son film

«Dans ma jeunesse, la Pampa hébergeait la première manche du championnat de France de supercross. […] Le moto-cross, c’est un sport très testostéroné ; aux codes souvent masculinistes, pratiqué par des hommes de classe moyenne ou des prolétaires et où se confondent la mécanique et la musique forte. C’est pour moi un univers très cinégénique. Les hommes et leurs enjeux virilistes dans le monde du sport m’ont toujours fasciné. […] Il y a surtout la question du déterminisme social, qui m’agite beaucoup. On entend souvent : « Quand on veut, on peut. » Beaucoup « veulent » mais sont empêchés par des forces politiques qui ne font rien pour les aider à s’extraire de leur condition. Sans action politique concrète, leur bagage culturel et social n’évolue pas.»




«Le mantra des deux héros ? Refuser coûte que coûte le déterminisme ambiant. Mais aussi franchir les frontières de ce village en huis clos, replié sur son sexisme et son homophobie. Partir loin, avoir le bac, remporter une course de moto-cross… « La Pampa » parle avec justesse et sans raccourcis sociologiques de ce qui vous entrave et vous enclave à un âge où rêver semble déjà proscrit.» (Xavier Leherpeur, Le Nouvel Obs)

«Il y a des films qui vous touchent en plein cœur. C'est le cas de La Pampa, le premier long-métrage réalisé par Antoine Chevrollier. Après avoir été aux manettes de plusieurs séries (Le Bureau des légendes, Oussekine ou Baron noir), il signe ici un film personnel, puissant et magnifiquement interprété par des comédiens très engagés.» (Odile Morain, Franceinfo Culture)

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    me 7.5  /  20h


Film et concert

samedi 17 mai
19h

Film et concert « Toutes les musiques du Cinéma » avec Lou du Pontavice

Une belle occasion de rappeler ô combien musique et cinéma s’entrelacent bien, avec la projection du magnifique documentaire Le veilleur des deux réalisatrices Lou du Pontavice et Victoire Bonin Grais. Accompagné d’une sublime bande originale, ce long-métrage dresse le portrait intime d’une famille chinoise soutenant la carrière musicale d’un fils prodige parti à l’étranger. Cinéaste mais également musicienne, la co-réalisatrice Lou du Pontavice présentera un concert sur mesure suite à la projection du film. Une occasion rêvée pour le Cinéma CityClub d’inviter une réalisatrice tout autrement, qui nous offre la joie d’un beau concert intimiste, et nous fait découvrir la douceur de ses univers multiples.

21h: Concert de Lou du Pontavice

Depuis la fin de ses études en cinéma, Lou du Pontavice travaille comme scénariste et réalisatrice. Le film documentaire présenté ce soir est son premier long-métrage, tourné en Chine avec Victoire Bonin Grais. Cinéaste donc, mais également musicienne, dotée d’une voix au registre saisissant. Ses interprétations, notamment, de certaines chansons de Barbara, sont à nulle autre pareille et promettent toujours des moments de grands frissons. Elle fait partie du choeur enchanté qui accompagne régulièrement Clara Ysé, et développe avec toute une famille de musiciens de magnifiques complicités musicales et vocales, dont fait partie le compositeur de la musique du film Le veilleur, Camille El Bacha. Une occasion rêvée pour le CityClub d’oser inviter une réalisatrice tout autrement, qui nous concocte un programme sur mesure, et mettre en lumière tous ses talents - qui vont souvent de pair avec les carrières, multiples, du cinéma. Nous offrir tout simplement la joie d’un beau concert intimiste, et faire découvrir la sublime douceur de cette artiste complète.


Concert précédé à 19h du film Le veilleur de Lou du pontavice et Victoire Bonin grais
(Documentaire, France, 2024, 1h17, v.o. s-t français, 16/16) – Guangdong et sa femme Baoyan ont organisé toute leur vie autour de l’éducation de leur fils unique, élève à la prestigieuse académie de musique de Pékin, où il joue du cor d’harmonie. Mais maintenant que Zhaohang donne corps au rêve de ses parents et part à l’étranger pour mener sa carrière, ils vont devoir affronter cette absence et lui donner un sens. Primé dans de nombreux festivals, notamment Prix du Meilleur Film en compétition documentaire du Festival du Film Nuit Noires de Tallinn, Prix de la musique originale au FIPADOC de Biarritz, et sélectionné dans de nombreux autres dont le Festival du Cinéma de La Rochelle et le Festival Traces de Vies, ce film d’une sensibilité rare, porté par la complicité entre les réalisatrices, est accompagné d’une bande originale magnifique signée Camille El Bacha.

INFOS PRATIQUES
Portes à 18h30, projection à 19h. Concert : 21h. Tarifs : 25.- (plein) / 20.- (réduit, membres)
Achetez vos places
    sa 17.5  /  19h


Projection spéciale

jeudi 22 mai
20h

Hors Normes d'Olivier nakache et Eric Toledano avec Le Divan du Jeudi Soir

Le Centre de Psychanalyse de Lausanne, qui a pour objectif le développement de la psychanalyse en Suisse francophone, poursuit son cycle de films interrogeant les liens entre la psychanalyse et le cinéma, deux disciplines naissant conjointement à la fin du 19e siècle. Après notamment Spellbound d'Alfred Hitchcock, Sibyl de Justine Triet et A Dangerous Method de David Cronenberg et Un Divan à Tunis de Manele Labidi, c'est le film Hors Normes du duo Oliver Nakache et Eric Toledano qui est projeté au CityClub lors d'une nouvelle séance du Divan du jeudi soir. Projection précédée d'une introduction.
Hors Normes d’Olivier Nakache et Eric Toledano
(Fiction, France, 2019, 1h54, en français, 12/12) – Bruno et Malik vivent depuis 20 ans dans un monde à part, celui des enfants et adolescents autistes. Au sein de leurs deux associations respectives, ils forment des jeunes issus des quartiers difficiles pour encadrer ces cas qualifiés "d'hyper complexes". Une alliance hors du commun pour des personnalités hors normes.


«Une pépite qui pourrait même contribuer à faire bouger un peu les normes. » (Elle)

«Outre la justesse de leur mise en scène (caméra épaule de circonstance), ces deux-là ont un talent hors du commun pour transformer des sujets de société en scénario béton et insuffler un humanisme communicatif et salutaire. » (L'Express)

«Grâce au formidable sens des dialogues de Toledano et Nakache (...) le film n'est jamais plombant. Et si Reda Kateb est parfait, comme d'habitude, Vincent Cassel, dans un rôle empathique à contre-emploi, nous éblouit totalement. » (Le Parisien)

LE CENTRE DE PSYCHANALYSE DE LAUSANNE
> Toutes les infos

INFOS PRATIQUES
Portes: 19h30, Projection précédée d'une introduction: 20h
Tarifs: 15.- (plein) / 12.- (réduit) / 10.- (membres)
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    je 22.5  /  20h


Rencontre cinéma

vendredi 23 mai
19h

Rencontre: The land and the Fury de Nicole Vögele

Grand Prix de Visions du Réel 2024, documentaire percutant et poétique sur le temps qui passe, dans les paysages et dans les rapports humains, The Land and the Fury est présenté en avant-première au Cinéma CityClub en présence de la cinéaste Nicole Vögele.
The Land and the Fury de Nicole Vögele
(Documentaire, Suisse, 2024, 2h18, v.o. bosnien, farsi, dari, kurde s-t français, 16/16) – Une lande désolée, comme on se l’imagine dans les contes. Nous sommes à la frontière bosno-croate, lardée de cicatrices des guerres des années 90. Ce bout d’Europe, triste et gris, est arpenté par celles et ceux qui fuient les lointains conflits d’aujourd’hui en quête d’un refuge, mais aussi par celles et ceux que la guerre des Balkans a jetés là. Un film sans concession, kaléidoscope de paysages ravagés par des fureurs devenues silencieuses.

Nicole Vögele à propos de son film

« Pour moi, il y a un aspect important d’une forme d’égalité de toutes choses. Un arbre reste un arbre même si quelqu’un se fait tabasser en dessous. Cela peut sembler simple, mais je trouve que pour un être humain qui cherche à comprendre ce que cela signifie d’être en vie, d’être au monde, c’est une chose très difficile : il peut se passer les pires choses, mais au printemps, les arbres bourgeonneront et les fleurs refleuriront. Nous vivons dans des tensions permanentes et ce qui m’intéresse, ce sont les interstices entre ces tensions, les sensations, les ressentis qu’il est difficile d’exprimer. »




«Très tôt dans cet impressionnant long métrage, Nicole Vögele filme une mer d’arbres. La forêt semble à première vue paisible, il y a même parfois quelques plans qui rendent compte du caractère bucolique des lieux. Mais le décor est rapidement rendu lugubre par les traces humaines laissées ici ou là. C’est un bout de semelle figé dans la boue, ce sont les débris d’un Nokia incrustés dans le sol, des vêtements éparpillés au bord de la rivière, des photos d’identité abimées parmi les feuilles d’arbres : autant d’indices suggérant des situations dramatiques et des lieux abandonnés (vidés ?) dans l’urgence. […] The Landscape and the Fury est un film sur le temps : ce sont certes les saisons qui passent à l’écran, mais ce sont surtout les conflits d’aujourd’hui qui se superposent sur ceux d’hier, dans les lieux hantés sur lesquels s’attarde la caméra de la cinéaste.» (Nicolas Bardot, Le Polyester)


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