La cinéaste Maria Nicollier sera présente au Cinéma CityClub pour présenter son nouveau film qui invite à penser l’importance des liens de sang et des liens choisis ; dans ce road movie pour retrouver un père et son argent, les situations mènent aux réflexions sur les dérives de la masculinité toxique et la peur de l’échec.
Road's End in Taiwan de Maria Nicollier
(Fiction, 2025, Suisse, 1h31, v.o. anglais, français, mandarin, taïwanais s-t français, 16/16) – Damien a grandi à Genève, sans connaître son père. À trente-deux ans, il apprend qu’il est l’héritier direct de l’Anglais David Bruce, résident taïwanais. Damien s'envole pour Taipei où il rencontre son demi-frère taïwanais Steven. Mais leur héritage est suspendu, car deux autres héritiers manquent au rendez-vous. Damien et Steven partent à leur recherche à travers l’île. Un road movie pour retrouver un père et son argent.
Maria Nicollier à propos de son film
Il y a d’abord eu Taïwan qui m’a immédiatement fascinée par la luxuriance et la variété inégalée de sa nature, mais aussi par la grande complexité de sa société. Les Taïwanais sont tiraillés entre leurs origines chinoises et leur souci d’affirmer une identité singulière face à la Chine, dont ils rejettent le système politique. Dans mon récit, les deux frères et personnages principaux sont aussi dans un processus identitaire, souffrant d’un père absent et/ou violent. J’ai donc écrit mon histoire en parcourant l’île, elle m'a été inspirée par la société taïwanaise et la topographie du territoire.
Quelle est la vérité cachée derrière la figure du père de Damien père qui, comme l'a toujours dit sa mère, aurait dû mourir il y a bien longtemps ? Ce qui semblait être un voyage à entreprendre seul se transforme rapidement en une aventure chorale. Jamais trop « feel good », mais toujours délicatement agréable et bien structuré, Road's End in Taiwan dépeint le besoin de connaître sa propre histoire pour finalement s'aimer un peu plus. (Giorgia Del Don, Cineuropa.org)